mardi 21 février 2017

L'acquisition des langues / Language acquisition / De overname van talen



L'acquisition des langues ? Oui, mais les enfants sont-ils vraiment des éponges ?
Are children really like sponges when learning foreign languages?



Posséder une langue quand on est enfant, ce n’est pas aussi simple que cela. En acquérir deux, ça ne l'est pas non plus. Quand en tant qu'enfant, on suit ses parents à travers le monde en expatriation, cela semble aisé. Les parents se disent parfois, que les langues apprises au cours des différents séjours resteront en vie tout le temps. Je n'en suis pas moins sûre.
Tout le monde dit, les enfants sont des éponges. Ils apprennent et absorbent tout facilement. Ils s'imprègnent de ce qu'il y a autour et en font leur. Seulement voilà !! L’éponge doit être gardé humide pour ne pas sécher et se dégrader. Une fois sèche, elle s’effrite. Une éponge qui sèche se vide de toute l’eau qui la fait vivre. L’éponge est au départ un végétal et donc, c’est la même chose qu’avec les plantes, sans eau, elles meurent. Les plantes et les éponges sont des vivants. Elles ont besoin d’être arrosées pour être utilisée ou pour vivre. Mais vous me direz, quel rapport avec les langues ? C’est tout simple, pour les langues, c’est pareil. Ne parle-t-on pas d’ailleurs de langues mortes ? Ne dit-on pas que l’on parle des langues vivantes ? Une langue est une graine qu’il faut arroser et nourrir sans arrêt… Vous est-il déjà arrivé de partir trois semaines en vacances et de retrouver vos plantes mortes parce qu’elles n’avaient pas été arrosées ?? Plus la plante est jeune, plus elle requiert de l’attention. Un vieil arbre aura appris à s’occuper de lui et à trouver ce dont il a besoin pour vivre.
Alors comment faire ? Il faut nourrir la langue que votre enfant a apprise. Et c'est un travail en continu. Tant que votre enfant sera jeune, il faut lui montrer par le jeu, par l'exemple. Tant que l'environnement permettra à l'enfant d'être baigné dans les langues, il continuera à les utiliser. Si vous n'êtes pas motivé et ne faites rien pour que les langues restent vivantes chez votre enfant, elles mourront.

Nous en reparlerons....



Speaking a language when you are a child is not so simple. Speaking two of them is not either. When as a child follow your parents in expatriation, it could seem easy. The parents think that the language their children will learn here and there will be engraved in them all along your life. I am not so sure.
Everybody seems to say that children are like sponges, that they soak in the information. That they learn everything easily. They absorb. Yes, but... the sponge has to be kept humid otherwise it will dry up and become brittled. Once dry, a sponge can disintegrate. The sponge looses the water which makes her live. A sponge is a plant, and so like every plant, it needs water to live. Plants and sponges are organisms which needs to be watered to live or to be used. You will ask me: what relationship does it have with languages? It is very simple. Because, the same is happening to language. Do we not talk about (dead) classical languages and modern (living) languages? A language is like a seed which needs to be watered and nourished all the time in order to be modern and thus living... Did you ever come back home after a holiday and your plants are dead because of a lack of water? It is exactly the same here, if you do not use the language, if it is not nourished in being used, it is going to die. The younger the plant, the more attention it requires. An old tree can look after itself and knows where to find what it needs. 
So for a language, if you want your child to keep them alive, you have to nourish them. You have to show your child how to use them and why. It is a non-stop job. As long as there is language in the child’s environment, they will learn it without being explicitly “taught”. As long as your child is young, you have to show him. if you have no motivation yourself, the language(s) that he/she knows will die. 

We'll talk about it again...



Wanneer je een kind bent, is een taal te spreken niet zo eenvoudig. Twee talen te spreken is ook niet. Wanneer als een kind zijn ouders op expatriation leven volgt, kan het gemakkelijk lijken. De ouders denken dat de taal die hun kinderen hier en daar leert zal in ze hele levenworden gegraveerd. Ik ben niet zo zeker.
Iedereen lijkt te zeggen dat kinderen net als sponzen zijn, dat zij de informatie innemen. Dat ze alles gemakkelijk leren. Ze alles binnenkrijgen. Ja, maar... de spons kan vochtig worden - zonder water zal het opdrogen en verbrokkelen. Eenmaal droog, kan een spons desintegreren. Een spons is zoals een plant en dus net als elke plant heeft van water nodig om te leven. Planten en sponzen zijn organismen die moeten worden besproeit om te leven of om te worden gebruikt. Zult u mij vragen: welke relatie heeft dat wel met talen? Het is heel eenvoudig. Want hetzelfde gebeurt er met talen. Spreken we niet van (dood) klassieke talen en moderne (levende) talen? Een taal is als een zaad dat moet besproeit worden en om modern te zijn en dus om te leven... Heeft u ooit terugkomen thuis na een vakantie en uw planten dood zijn vanwege het water nodig heeft? Het is precies hetzelfde hier, als u de taal niet gebruikt, als de taal niet gebruikt wordt, gaat het om te sterven. Hoe jonger de plant, hoe meer aandacht. Een oude boom zelf kunt verzorgen en weet waar te vinden wat het nodig heeft.
Voor een taal, als u wilt dat uw kind hem te gebruiken, moet je het voeden. U moet uw kind laten zien hoe de taal te gebruiken en waarom. Het is een non-stop taak. Zolang er een taal aanwezig in de omgeving van een kind is, zal hij leren. Zolang uw kind is, moet u hem laten zien. Als je zelf geen motivatie, zal de talent die hij/zij kent sterven.

We zullen daarover opnieuw spreken...


lundi 13 février 2017

Ulysse, petit expat



Ulysse, petit expat

de Mathilde Paterson 
illustrations de Laetitia Zink



Ce petit livre illustré pour enfants est une merveille. C'est un must pour les enfants expatriés ou dont les parents pensent à partir.
Ulysse vit avec ses parents et sa petite sœur Chloé. Un jour, tout est étrange. Il y a beaucoup de cachoteries, maman chuchote au téléphone. Tout se passe comme avant la naissance de Chloé, mais là tout est différent. Et, un jour, papa annonce qu'on va vivre une grande aventure : l'expatriation ! "L'expa... quoi ?" demande Ulysse. C'est alors que papa et maman commence à leur expliquer, à lui et à Chloé ce qui va se passer. Sans savoir pourquoi, c'est si excitant de tout changer, Ulysse accepte. Il va partir découvrir la vie dans un autre pays.
Mathilde Paterson décrit simplement, mais clairement pour les enfants ce qu'est l'expatriation. En passant par l'annonce, les préparatifs, le déménagement, l'installation, la nouvelle école, la nouvelle langue... la famille au loin. Skype, les vacances en France, la visite de Papi et Mamie, les traditions.... etc. Tout ce que votre enfant a vécu ou vivra en vivant à l'étranger est passé en revue. L'expatriation est présenté sur un ton plaisant qui allie les faits à la réalité. Tout enfant en expatriation se retrouvera dans Ulysse et sa petite sœur.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre aux illustrations simples, colorées et explicites. C'est un livre que je recommande fortement à toutes les familles qui partent ou qui ont le projet de partir. Il permet aux enfants de s'identifier à Ulysse, et de pouvoir appréhender la vie dans un autre pays avec un autre regard. Il permettra aussi aux parents inquiets ne sachant pas comment annoncer l'expatriation prochaine à leurs enfants de pouvoir les préparer.

Ce livre est bien plus que la simple histoire d'Ulysse, un petit expat au bout du monde, c'est un livre qui permet aux enfants de se préparer et de s'identifier à ce qui leur est arrivé ou va leur arriver. Il permet aussi d'ouvrir le dialogue avec vos enfants, de leur donner la possibilité de parler de leurs peurs avant le départ. Le pays où habite Ulysse est inconnu et celui dans lequel il s'expatrie est tout aussi inconnu, ce qui permet à chaque enfant de pouvoir vraiment se retrouver dans Ulysse, dans ce petit garçon qui a dû tout quitter et donc de s'identifier à lui, un petit garçon qui finalement s'accommode bien de sa nouvelle vie car il s'est bien intégré et s'est fait de nouveaux amis. Laissez-vous tenter...

Mathilde Paterson est l'auteur du site : Heureux comme Ulysse dans lequel elle partage des idées sur l'expatriation des enfants.

Retrouvez-moi également sur le site d'Heureux comme Ulysse....